La wilaya de Jijel

Jijel

 

 

 

Situation Géographique

 

S’étalant sur une superficie de 2.398 km², avec une façade de 120 kms, la wilaya de Jijel est limitée par la mer méditerranée au nord, la wilaya de skikda à l’est, la wilaya de béjaia à l’ouest et les wilayas de Constantine et de Mila au Sud.

 

Organisation administrative

 

La wilaya de Jijel est organisée administrativement en 11 daïras regroupant 28 communes.

 

Relief et Climat

 

La wilaya de Jijel est caractérisée par un relief montagneux très accidenté. Les montagnes occupent 82% de la superficie totale, elles se tiennent jusqu’à 1800m d’altitude.

La région de Jijel est considérée parmi les régions les plus pluvieuses en Algérie, elle est caractérisée par un climat méditerranéen pluvieux et froid en hiver, chaud en été. Les températures varient entre 20C° et 35C° en été et de 5C° à 15C° en hiver. La saison de pluie dure environ 6 mois.

 

Population

Au dernier RGPH d’Avril 2008, la wilaya de Jijel comptait 636.948 habitant, dont la majeure partie est concentrée dans le nord de la wilaya.

 

Histoire

 

La région de Jijel a été le carrefour de plusieurs civilisations dont les traces se trouvent ici et là sur son territoire. L’histoire de la région est très mouvementée et riche en événement. Le nom même de la ville IGILGILI trouve son origine dans l’ère pré-romaine. Le préfixe « I » se réfère dans les toponymes phéniciens à l’existence d’ilots sur le littoral. Tandis que « GILGIL » désigne un cercle de pierre. Cependant divers noms ont été attribués au fil des diverses occupations IGILGILI, DJIDJEL et enfin JIJEL.

La fondation de la ville vers le VI éme siècle est attribuée aux Phéniciens, Carthaginois puis colonie romaine sous l’empereur Auguste et faisant partie de la Mauritanie Sétifienne au moment ou cette dernière fut détachée de la première vers l’an 290.

La décadence progressive de l'empire romain facilitait la libération des populations berbères montagnardes qui recouvrèrent peu à peu leurs habitudes ancestrales.

L'invasion vandale (429) ne s'y arrêta pas. Aucun vestige du VI ème et VII ème siècle n'a été retrouvé, mais il est vraisemblable qu'à cette époque, les Byzantins (533) purent occuper la ville pour l'intérêt stratégique qu'elle offrait.

L'époque Arabe et la chevauchée fantastique qui les firent traverser au VII ème siècle, le Maghreb et l'Espagne rendirent Jijel place Arabe dépendante de Kairouan dominée par la grande dynastie « Aghlabide ».

Au X ème siècle, les Kotamas, puissante tribu du Sud de Jijel s'allia aux Fatimides et renversèrent le pouvoir de Kairouan (913) avant de s'installer au Caire.

Après le départ des Fatimides, Jijel tomba sous le contrôle successif des Zirides de Kairouan (973) puis des Hamadites de Bejaia (1007) et enfin sous celui des Almohades en 1 120.

En 1145, les Normands commandés par Roger II débarquèrent à Jijel d'où ils furent chassés en 1155, mais la ville ne cessa de recevoir l'influx occidental. Devant l'anarchie du pouvoir Arabe, les Pisans s'installent vite supplantés par les Génois qui demeureront jusqu'à la veille de la reconquête par les Turcs.

En 1514, Baba Arroudj dirige une flotte sur Jijel, y établit son quartier général à partir duquel il délivra Bejaia de la domination espagnole en 1515 et parta sur la conquête d’Alger en 1516.

En 1611, les espagnols harassés par les procédés des janissaires Jijeliens qui ravagèrent leurs cotes, envoyèrent sous les ordres du marquis de Santa Cruz, une flotte qui incendia Jijel. La ville fut prise l’année même.

En 1664, le 23 juillet sous l’empire de Louis VIII, une expédition française dirigée par le Duc de Beaufort, petit fils d’Henry IV débarqua et en fut chassé en octobre de la même année. Le 13 mai 1838, soit 9 années après la prise d’Alger et 2 années après la prise de Constantine, les troupes françaises déparquent à Jijel.

La résistance à ces troupes a été marquée par les offensives menées par les Jijéliens durant une décennie 1841-1845, 1847-1851.

L’occupation totale de Jijel ne put se faire qu’en 1851 par l’armée française venue de Mila sous les ordres de Saint Arnaud.

A l’instar du reste du pays, la wilaya de Jijel a contribué par ses hommes au mouvement nationaliste et la guerre de libération. Elle fut un bastion fort durant la lutte de libération nationale.

Parmi les grandes figures qui ont marqué cette époque, on citera essentiellement :

Ferhat ABBAS : né le 24.09.1899 à Taher, pharmacien de son état ; président du GPRA (1958-1961) ; président de l’APN (1962-1963 ; décédé le 24.12.1985.

Mohamed Seddik BENYAHIA: né le 03.01.1932 ; secrétaire général du GPRA (1958-1962) ; négociateur aux accords de melun et d'Evian ; ayant occupé des postes de responsabilités en Algérie indépendante (Ambassadeur, Ministre de l'information, de l'enseignement supérieur, des finances et des affaires étrangères.) décédé le 03.05.1982.

Commandant ROUIBAH Hocine : né le 22.06.1922 à Jijel, militant du P.P.A (1943) ; a participé à la mise en place des structures du MTLD (1946) ; élément actif de l'OS (1946-1950) ; emprisonné de 1955 à 1956, à sa libération, il rejoint les rangs des Moudjahidine, il tomba au champ d'honneur à Ain labna.

KHADROUCHE Rabah : né le 06.04.1928 à Ouled Yahia ; adhère au MTLD (1950) ; rejoint les rangs de l'ALN en 1955 ; il a occupé plusieurs postes de responsabilités militaires dans la région et tombe au champ d'honneur en 1961 aux environs de Grarem Gouga.

KHEIRI Mohamed : dit « Caporal Mohamed », né le 18.03.1925 à Ouled Aout (El-Ancer); il occupe plusieurs postes de responsabilités au sein de l'ALN qu'il a rejoint en 1955; tombé au champ d'honneur en 1959 à Ouled Aouat.

DEKHLI Mokhtar dit JI EI-Baraka: né le 02.12.1929 à Chekfa; militant du PPA (1945-1954); responsable de zone à 28 ans; a livré à l'ennemi de nombreuses batailles; tombé au champ d'honneur au cours de la célèbre bataille de Dar Saddam le 19.09.1957.

BOURIDAH Seddik: né le 27.11.1932 à Jijel ; militant du MTLD à partir de 1952, il rejoint le maquis en mai 1956 dans la deuxième région où il occupe plusieurs postes de responsabilités militaires et politiques; tombé au champ d'honneur au cours de la bataille de Djebel Bouhanche en 1960 au lieu dit EI-Ancer.

KHELLAFI Kheireddine: né le 08.09.1932 ; il rejoint l'ALN en 1955, secrétaire du colonel ZIGHOUT Youcef et responsable de la zone 1.

Sites et vestiges de la wilaya de Jijel

 

 

Parc national de Taza d’une superficie de 3807 hectares, il abrite une flore et une faune très diversifiée et regroupe les curiosités les plus remarquables de la région.

 

Les grottes merveilleuses de Oued Dar El Oued à Ziama Mansouria et la préhisto-grotte de Ghar El Baz à Taza.

 

Le parc animalier de Kissir (el aouana) qui s’étend sur 25 hectares et abrite plusieurs espèces de mammifères et des volières d’oiseaux.

 

La cote du Safir (la corniche Jijelienne) d’une beauté fascinante entrecoupée de forets. Une véritable merveille de la nature : nombreuses plages et criques, iles, ilots, caps, falaises, grottes et gouffres se succèdent dans un cadre verdoyant.

 

Le grand phare : construit par charles salva, un tailleur de pierre aux environs de 1865 le phare EL AFIA a été édifié pour signaler à l’ensemble de la navigation, les abords du port de djidjeli ainsi que deux écueils dangereux « la salamndre » au nord et « le banc des kabyles » à l’ouest.

Statistiques Jijel

Numéro Wilaya 18
Population 134839 habitants
Wali Bachir Far
Superficie2398 Km2
Nombre Dairas 11
Nombre Communes 28
Site officiel de la Wilaya